La folle histoire du monde de Mel Brooks
Mel Brooks, inoubliable en Torquemada
Ce film réussit l'exploit
de proposer au spectateur un cumul grandiose de tout ce que le cinéma peut
produire d'ennuyeux, de désolant et de grotesque. Mel Brooks nous revisite
l'histoire du monde en parodiant avec une niaiserie assumée la préhistoire, la
Rome antique, le bas moyen âge espagnol au temps de l'inquisition, pour finir
avec la révolution française.
Je ne pense pas être mauvais public, toujours est-il que je
n'ai pas ri une seule fois en 90 (longues) minutes. Ce qui - on en conviendra -
peut constituer un handicap pour une comédie.
Alors où est le problème ? Bon, on peut d'ores et déjà passer
sur l'absence totale de scénario, ce n'est pas le plus important pour une
comédie parodique. Non, ce qui plombe le film de bout en bout, c'est sa
stupidité profonde. Son humour est consternant, ses répliques navrantes, le
comique de situation propre au genre rattrape parfois un peu le tout ; mais on
reste perplexe tant le résultat final est grotesque.
Attention, comique de situation! ↓
La parodie s'enfonce dans la vulgarité gratuite, dans un premier
degré aussi plat que piteux. A coté de cette bouse, nos nanars nationaux (Deux
heures moins le quart avant Jésus Christ, par exemple) apparaissent comme autant
de havres de subtilité et de sophistication.
Au final, il n'y a pas grand-chose de bon à garder dans La folle histoire du
monde : l'humour y est incroyablement lourd et inefficace, pire, il colle aux
dents comme un vieux carambar. On pourra lui chercher des excuses du genre : "
oui, mais il a plus de vingt ans et il a mal vieilli ". Il suffit de se repasser
un " vieux " Monthy Pythons pour comprendre qu'elle n'est pas valable. Alors on
se dira que c'est un film qui ne se prend pas au sérieux, et dans lequel les
acteurs semblent vraiment s'amuser. C'est juste dommage qu'ils soient les seuls.